D'étincelles et de cendres

Comme son titre le suggère, cette œuvre est en deux mouvements. Le premier mouvement, vif, se caractérise par la prolifération de gestes musicaux. Il semble chercher une issue à sa propre agitation, mais, par là même, génère encore davantage d’instabilité. Le discours musical est contrasté, plein de rebondissements et ne laisse jamais vraiment de moment de répit. Le second, plus calme, presque éteint, s’enchaîne au premier après une courte transition pensée comme une décélération brutale et soudaine — un accident — qui laisse place à un paysage sonore dévasté d’où surgit ça et là des « sursauts de matière », une musique qui hésite sans renoncer pour autant, constituée d’une succession d’élans avortés.Il y a dans cette œuvre un avant et un après. Un avant plein de vitalité qui finit par s’étouffer d’avoir trop vécu et un après qui tente simplement de survivre parmi ce qui reste.J’ai souhaité dédier le premier mouvement à Bruno Mantovani et le second à Laurent Cuniot en remerciement de la confiance qu’ils ont bien voulu m’accorder.