Cadenza Onirica

Deux identités sont superposées dans cette pièce : la première fixe, la seconde mobile.
L’écriture entremêle ces deux dispositions.
La première visant à suggérer par les rotations l’immobilité en mouvement - la note ré répétée comme un leitmotiv monocorde tout au long de la pièce, la seconde visant à libérer l’espace et le temps des flux - les cascades -.
Ce ré permanent invite à la prise de conscience de l’espace du lieu dans lequel la pièce est diffusée et se doit d’être transparent et impliqué dans une lucide neutralité d’affect sonore afin de trancher avec les flux et les parties plus mélodiques.
Deux identités qui superposent le fixé - les verticalités matérialisées, rotations posées donnant vie aux silences etc - et le mobile pour les mouvements de flux et mélismes instrumentaux.
C’est l’intrication entre ce qui devient tout au long de la pièce deux espaces-temps qui confère à celle-ci son dynamisme certain et qui demande aux solistes de se muer en équilibristes l’immobilité et du mouvement.
Comme l’a souhaité Anne-Gabriel Debaecker, cette pièce alterne autant le beau son de la clarinette pour lequel l’instrument a été conçu et l’écriture concrète instrumentale voire électroacoustique instrumentale.