Quelques tesselles dispersées

           Cette œuvre écrite pour flûte, clarinette, piano, vibraphone, violon et violoncelle fait référence à une œuvre de Frédéric Durieux, « Marges IV », pour piano solo. C’est à la fois un hommage musical mais aussi amical et personnel à Frédéric Durieux, qui a été mon professeur de Composition au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. 

   Le sextuor s’inspire librement de l’œuvre pour piano originale. Celle-ci est évoquée, suggérée, sous formes de petites citations qui structurent la forme générale. D’où l’emploi du terme « tesselles » dans le titre : les tesselles étant des petits cubes de différentes matières utilisés pour former une mosaïque.

   Les différentes cellules de la première partie de l’œuvre de Durieux (« flexible »/ « stable »/ « saccadé »/« fluide ») m’ont inspiré différentes atmosphères musicales, où ces éléments sont développés, amplifiés et intégrés à d’autres évènements sonores. 

  La pièce est construite selon une forme en arche. Après un début calme et lent, le mouvement s’anime peu à peu pour aboutir à différentes phases de développement, chacune basée sur un type d’écriture inspiré par l’œuvre de Durieux. La dernière partie tend à réinstaller le caractère introspectif et méditatif du début.