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LOOK AT MI z
LOOK AT MI z 7

Look at mi

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Caractéristiques
Region
Europe
Estimated Duration
6 - 10min
Date
2005

ISMN : 979-0-2325-0514-5

In Stock
Notes sur cette pièce
Créée le 22-01-2005 par Vania et Judith Lecuit à la galerie Dominique Lang de Dudelange au Luxembourg Commande Cid-Femmes du Luxembourg« Que j’aimerais plonger mes yeux dans mes yeux pour découvrir mon vrai visage ! Que je suis lasse de cette image que me renvoie le miroir et qui me fait perdre ma latéralité ! Que je suis navrée d’être aplatie sur la surface de pellicules photographiques ! Que dire de cette confrontation aux altérations du temps ! Effrayant ! Et si je me mirais dans le regard d’un être aimant ? Cela poserait certes la question de l’objectivité d’un tel reflet. Mais cela adoucirait la difficulté du face à face avec moi-même. Pourquoi ne pas céder à ces chères pupilles dont la confiance rétablit l’estime de soi dans les moments de doute. Pourquoi résister à cette image sublimée par un amour réconfortant. Les épreuves sont multiples, le monde se fait souvent hostile. « Je t’aime, tu es belle », quelle béatitude ! Trop facile. Arborant ma fierté, je décide de faire fi de ma dépendance pour ne compter que sur moi-même. Parfois, lorsque je compose, je dois réfléchir avec mes pieds, avec mes mains pour mieux maîtriser le geste musical. Assise, je pourrais explorer toutes les parties de mon corps pensant que mes yeux pleins de compassion, mais toujours de haut, observeraient.  Mais si je me couchais sur le dos, quelle gymnastique devrais-je inventer pour me saisir du regard ? Et pire encore, si je me couchais sur le ventre !?Il se peut qu’un clin d’œil à Ben Vautier m’aide à sortir de cette impasse. Cet artiste plasticien écrit avec de belles lettres blanches sur un fond noir : « Look at me ». Je vous en donne une traduction personnelle : Je suis prêt à assumer mon propre regard sur moi non sans humour et effronterie. Et puis je vous renvoie à votre propre regard sur vous qui me regardez. De plus, j’abolis la représentation picturale (Quelle impertinence !).Est-ce que l’autoportrait nécessite le support de l’écriture, de l’expression littéraire ?Nous y voilà. Qui ose prétendre que la musique est descriptive ? Qui comprendra que je m’engage dans un autoportrait musical si je ne fais aucune déclaration d’intention ? J’ai choisi la musique plutôt que la poésie ou la philosophie pour me laisser envelopper par des impressions, des émotions dont on ne peut saisir la cause. Ah, les délices de l’abstraction !Alors que faire ? Tout d’abord, se placer légèrement hors champ en remplaçant ce moi narcissique, par une note polaire, mi, ou la lettre E dans la notation allemande et anglaise. Ce « e » imprononçable clôt si joliment mon prénom androgyne pour s’élancer vers mon nom. Il sera la première pierre de l’édifice. Je pourrais également commencer par effacer le timbre comme on efface une ride, pour s’extraire du poids de l’histoire, de la tradition du « beau son », pour atteindre une autre esthétique, pour amorcer la métamorphose. Trouver le courage d’exposer la fragilité, le dénudé, tout comme l’impétuosité. Démultiplier mon image sonore par des effets de miroirs pour me sentir moins seule. Affronter l’être et ses abîmes. Et me découvrir, une fois de plus, autrement. »Pascale Jakubowski
Instrumentation
violin|Cello
Score Details
Format - A4 / US Letter
Pages - 13


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