Miniature d ombre

J’ai rencontré Henri Pousseur en 1978 grâce à l’enthousisame de Jean-Louis Robert qui m’avait présenté à celui qui officiait à cette époque comme Directeur du Conservatoire de Liège, et qui à mes yeux intimidés était aussi le grand représentant de la musique contemporaine en Belgique. Depuis, de nombreuses rencontres ont ponctué ma relation singulière avec cet artiste qui s’est révélé, au gré des ans, une personnalité attachante. Ces petites pièces se veulent deux hommages, manifestés à des moments différents de ma carrière, en remerciement à ce qu’il m’a apporté, non seulement musicalement, mais aussi sous les allures d’une foi inébranlable en la nécessité artistique. La création comme travail de l’ombre, mais aussi porteuse d’espoir pour l’humanité, dans un élan prométhéen qui à bien des égards se veut proche de l’idéalisme d’Icare. Voici donc des petites pièces qui résonnent d’harmonies à cheval entre les couleurs « pousseuriennes » et ma fascination pour les résonances naturelles.